Margaux Huret, la jeune fille de 15 ans tombée à l’eau en Bretagne vendredi à la Pointe de la Torche est décédée ce lundi, selon les informations du parquet de Quimper. Son père, Michaël, qui a tenté de la secourir, est toujours porté disparu. Le drame s’est produit vendredi alors que la famille se promenait en bord de mer.
« Bretagne nous voilà ». Un triste message, posté par Margaux Huret sur son mur Facebook, le 23 avril. Autre message relayé sur son compte Twitter, qui prend un sens particulier aujourd’hui : « La vie passe tellement vite. Si tu ne t’arrêtes pas pour regarder autour de toi de temps en temps, tu pourrais la manquer. »
La jeune Houplinoise était en vacances à Fouesnant, dans le Finistère, avec son père Michaël, sa mère et ses soeurs, lorsqu’un drame a touché la famille.
Vendredi, le père, Michaël, âgé de 41 ans, se promenait en bord de mer, à la pointe de La Torche, dans les environs de Quimper, avec sa femme et ses trois filles. La cadette, Margaux, âgée de 15 ans, est tombée à l’eau. Les gendarmes de Quimper, en charge de l’enquête, ont indiqué à nos confrères du Télégramme que la jeune fille se serait probablement penchée vers l’eau pour prendre une photo. Des promeneurs ont lancé des bouées de sauvetage. Son père a plongé pour la sauver, mais il a été emporté par les vagues.
Les recherches se poursuivent, mais avec des moyens moindres
Ce mardi, il est toujours porté disparu. Le parquet de Quimper nous a indiqué ce matin que les recherches se poursuivaient ce mardi, mais avec des moyens moindres. En effet, les chances de le retrouver vivant s’amenuisent de jour en jour. Il y a eu des vents importants ce week-end, ainsi que de forts courants. Il est probable que le corps ait dérivé vers le large.
L’adolescente, quant à elle, avait été secourue par une surfeuse et transportée à l’hôpital de Quimper, dans un état très grave. Elle a été prise en charge très rapidement par les secours, mais ces derniers ont jugé dès le départ qu’elle avait peu de chances de s’en sortir.
Elle est décédée lundi après-midi, selon les informations du parquet de Quimper.
La famille est restée sur place ce mardi, dans l’espoir de retrouver le corps du père. Le frère de Mickaël Huret est aussi sur place.
Margaux Huret étudiait au lycée Paul-Hazard, à Armentières. Son père travaillait chez Leroy-Merlin, à Hénin-Beaumont. Sa sœur Anaïs était gardienne de l’équipe Première du club de handball houplinois.
Le handball club d’Houplines annule les festivités du 1er-Mai
Éric Fauconnier, président du club, est sous le choc. « Depuis hier (lundi), c’est très dur. Là je suis au boulot, mais je n’ai pas la tête au boulot… Hier on a fait une réunion, tout le monde est très affecté. » Les parents Huret jouaient dans l’équipe loisirs, Margaux a joué au club quand elle était petite. « Ce sont des gens très gentils, poursuit Éric Fauconnier. Ils étaient très présents pour le club, ils n’hésitaient pas à nous aider, pou les déplacements par exemple. »
Le club avait prévu de louer une salle municipale pour les festivités du 1er-Mai. Il a été décidé lors de la réunion de lundi soir que ce serait annulé. « On n’a pas le cœur à faire la fête ce jour-là. » Par ailleurs, les joueurs porteront ce week-end un brassard noir « par solidarité et par respect pour tous les membres de la famille Huret » Et, ajoute le président du club, « nous demanderons à toutes les personnes présentes d’observer une minute d’applaudissements et de recueillement ».
Jeudi, le club défilera tout de même, comme prévu, rue des Murets, puis rendra hommage à l’ancien président Gérard Dufour, en se recueillant devant sa stèle, au cimetière.
Source : La Voie du Nord